Chantiers et conditions climatiques à risques
Le BTP, dont de nombreux chantiers sont réalisés en extérieur, est un secteur dit « météo-sensible », l’impact des conditions climatiques sur l’activité pouvant être important.
Pluie, vent, gel, orage, neige, mais aussi canicule…il est essentiel de prendre en compte ces éléments pour mener à bien un chantier. Il existe de véritables risques en cas de conditions climatiques défavorables, humains et matériels, avec différents degrés de dangerosité.
Le risque humain est essentiel à considérer. Ainsi, il est particulièrement dangereux de travailler sur des toits si les conditions atmosphériques les rendent glissants, situation que le Code du travail interdit explicitement, sauf en cas d’installation de dispositifs pour y remédier.
Plus globalement, le code du travail définit ainsi les intempéries : « sont considérées comme intempéries, les conditions atmosphériques et les inondations lorsqu’elles rendent dangereux ou impossible l’accomplissement du travail eu égard soit à la santé ou à la sécurité des salariés, soit à la nature ou à la technique du travail à accomplir. »
Selon la nature du chantier, et du métier, le travail pourra être interrompu. 4 grands critères sont pris en compte pour retenir une situation d’intempéries sur un chantier : si l’humidité dépasse les 80%, si la température est inférieure à -2°C (sous abris), si les rafales de vents dépassent les 60 km/H, ou si les précipitations durent plus d’une heure et dépassent 1l d’eau/m2.
Anticiper au mieux et être prévoyant
Toutes les situations ne pourront pas forcément être anticipées longtemps à l’avance, mais plusieurs règles et précautions peuvent être déterminées très en amont, à partir de plusieurs critères clés.
La nécessité d’anticipation de la situation ne sera logiquement pas la même selon la période du chantier, ceux débutés en automne ou hiver présentant davantage de risque de neige ou gel que des travaux estivaux par exemple… De même, la zone géographique n’impliquera pas forcément la même fréquence et nature de risques : régions montagneuses fréquemment enneigées, villes côtières venteuses, zones inondables…
Au-delà des conditions atmosphériques usuelles, il faudra également être attentifs aux prévisions météorologiques à court et moyen termes afin d’adapter le travail et le matériel, plus finement, au regard des prévisions des prochains jours, voire heures. Ce travail effectué en amont permet de limiter les risques et d’organiser au mieux son planning de chantier, adaptant par exemple les horaires et postes de travail si besoin…
Pour ce faire, il existe différents outils très pratiques : service de prévisions météo, d’alertes sms en cas de conditions particulières, etc.
Les risques et complications
Les conséquences de phénomènes météorologiques sont plus ou moins graves, selon leur nature, mais également leur intensité.
Il arrive parfois que l’impact concerne simplement la possibilité d’atteindre la zone de travaux : il n’est pas rare que la neige ou de fortes pluies finissent par bloquer l’accès au chantier, empêchant l’acheminement des véhicules et matériels nécessaires sur place ou même l’arrivée des collaborateurs, par exemple.
Des orages ou tempêtes peuvent s’avérer particulièrement redoutables tant pour les hommes que pour le chantier et son matériel. D’une part, travailler en hauteur en cas de vent fort devient encore plus risqué, voire trop dangereux. D’autre part, un vent violent peut projeter des éléments et débris de manière très dangereuse et destructrice.
La foudre est également un phénomène à ne pas négliger au regard de son haut niveau de risque. Afin de prévenir tout risque d’électrocution (d’autant plus grand en raison des engins et outils mécaniques), plusieurs précautions spécifiques sont à prendre, avec des actions et du matériel adapté (système paratonnerre).
Du matériel et des solutions adaptées à ces contraintes
Au-delà des risques humains et matériels conséquents mentionnés ci-dessus, il est nécessaire de prendre également en compte ces situations météorologiques pour travailler dans de bonnes conditions et sans dommage économique.
Afin de s’adapter aux sols meubles, impraticables les jours de pluie et suivants, ou à l’inverse beaucoup trop secs et fragiles en période de sécheresse, les plaques de protection de sol sont une solution particulièrement indiquée. Elles permettent non seulement de créer un cheminement jusqu’à la zone de travaux, notamment pour les véhicules et le matériel, mais également de travailler en toute sécurité sur place, assurant la stabilité nécessaire aux machines.
Pour protéger les personnes travaillant sur le chantier, il faut pouvoir leur assurer de bonnes conditions de travail avec des solutions adéquates, plus encore en périodes d’intempérie, de grand froid, de canicule. C’est pourquoi la mise à disposition d’une base vie, par exemple sous forme de location d’un bungalow de chantier, est importante. Il est ainsi possible de se réchauffer, se changer, effectuer des pauses, limitant ainsi l’impact de la météo sur le corps humain.
La plupart des produits pour l’extérieur, tels que ceux proposés par Caupamat, sont conçus pour résister aux intempéries. Ils sont traités en ce sens afin de résister et conserver leur propriétés durablement, quelles que soit les conditions climatiques. Leurs qualités résistent généralement non seulement au soleil (traitement UV), mais également aux attaques de la pluie, du gel, etc.
De même, de nombreux produits qui sont créés pour résister à ce type de situation, peu importe la force du vent. Les solutions en béton telles que les massifs béton (aussi appelés blocs béton) ou encore d’autres séparateurs de voies en béton, par exemple, sont conçus pour être lourds et ainsi ne pas se déplacer face au vent. Les séparateurs en béton (GBA) sont ainsi naturellement lourds, mais ceux en plastique offrent également une bonne résistance en étant lestés.
En règle générale, si le produit en lui-même est plus ou moins perméable au vent, les systèmes de fixation et d’accroche permettent d’ajuster sa résistance aux besoins. Ainsi, en cas de risque de vents particulièrement violents, certaines palissades opaques pourront par exemple être installées avec des systèmes d’accroche renforcés pour offrir une tenue encore plus importante.
En cas d’outils ou de produits « fragiles », une zone de stockage adaptée doit être mise en place, les protégeant en intérieur ou tout du moins sous une bâche par exemple.
Enfin, afin d’anticiper toutes les interruptions potentielles de chantier, y compris en cas d’intempérie, il est indispensable d’établir des règles claires et connues de tous. La conduite à tenir doit être bien établie et la zone parfaitement structurée en ce sens. Il faut notamment pouvoir prévoir un rangement efficace dans une zone adaptée : sécurisée pour limiter les risques de vols et vandalisme, et suffisamment protégée selon la nature du matériel afin de ne pas détériorer les machines et outils utilisés sur le chantier. L’installation de barrières, palissades ou bardages, avec portails ou portillons, est fortement recommandée.
N’hésitez pas à nous contacter pour toute demande, nos équipes sauront vous conseiller les solutions adaptées à vos besoins.